Justice administrative

La justice administrative est le pilier du droit public en France. Elle permet aux citoyens et aux particuliers de défendre leurs intérêts face aux décisions contestées de l’administration publique, garantissant le respect des libertés fondamentales et la légalité des actes.

Du permis de construire à la taxation d’impôts, la justice administrative tranche les litiges opposant particuliers, établissements publics et services de l’État.

Qu’entend-on par activités judiciaires ?

 Les activités judiciaires couvrent toutes les étapes d’une procédure devant les cours et tribunaux. Elles incluent le dépôt d’une demande, la préparation du dossier par le greffe, l’instruction menée par le juge et, enfin, la décision rendue.
Ces activités concernent les affaires civiles, commerciales, pénales mais aussi le contentieux civil ou le recours contentieux en justice administrative. Elles s’appliquent dès lors qu’un litige oppose des parties et qu’une autorité juridictionnelle doit statuer.

Spécificités de la justice administrative

La justice administrative est la branche de la justice qui traite des affaires opposant les citoyens, les entreprises privées ou les établissements publics à l’administration publique.

Contrairement à la justice judiciaire, qui gère les conflits privés entre individus (comme en droit civil ou en contentieux civil), la justice administrative a pour mission principale de contrôler la légalité des actes administratifs, de protéger les intérêts des particuliers contre d’éventuels abus de l’État.

Elle est chargée de vérifier que les mesures prises par l’administration respectent la loi, les principes de droit et les libertés fondamentales. Lorsqu’une décision est jugée illégale, elle peut être annulée ou modifiée par le juge administratif.

En cas de conflit sur la répartition des compétences entre l'ordre administratif et l'ordre judiciaire, c'est le Tribunal des conflits qui doit trancher.

 

Organisation et compétences de la justice administrative

La justice administrative est composée de plusieurs juridictions hiérarchisées :

  • Les tribunaux administratifs : ils sont la première étape pour saisir la justice administrative. Ils jugent la majorité des litiges (permis, marchés publics, décisions d’impôts, sanctions administratives).
  • Les cours administratives d’appel : elles traitent les recours contre les décisions rendues par les tribunaux administratifs.
  • Le Conseil d’État : c’est la plus haute juridiction administrative. Il peut être saisi en dernier ressort ou en cassation.

Les magistrats administratifs, spécialistes en droit public et droit du contentieux, instruisent les dossiers, organisent les audiences, travaillent avec les greffes et tranchent les affaires contestées.

Exemples de litiges traités par la justice administrative

La justice administrative intervient dès qu’un conflit avec l’État ou un service public survient :

  • Permis et urbanisme : contestation d’un permis de construire accordé ou refusé
  • Impôts et finances publiques : réclamation contre une taxation jugée injuste
  • Libertés fondamentales : suspension d’un décret ou d’une mesure administrative obligatoire
  • Sanctions administratives : fermeture administrative ou sanction contre une entreprise

Procédure et recours devant la justice administrative

Pour saisir la justice administrative, le recours contentieux est la voie principale :

  1. Déposer une requête auprès du tribunal administratif (souvent après un recours gracieux ou hiérarchique)
  2. Suivre l’instruction de l’affaire (échanges de mémoires, préparation de l’audience)
  3. Attendre la décision du juge administratif
  4. En cas de désaccord, exercer un recours devant la cour administrative d’appel ou une cassation devant le Conseil d’État

Certaines procédures sont obligatoires avant de saisir la justice (recours préalable administratif). Le principe de séparation des juridictions impose que les conflits administratifs soient jugés uniquement par ces juridictions spécialisées.